Stonehenge - le mythe détruit

Stonehenge est le monument préhistorique le plus célèbre du Royaume-Uni.

Icône culturelle britannique, l’ensemble se dresse en Angleterre dans la plaine de Salisbury dans le Wiltshire, à 3 km à l’ouest d’Amesbury.

Stonehenge consiste en un anneau extérieur de menhirs verticaux en grès. Ces menhirs mesurent 4 m de haut et 2 de large. Chacun de ces menhirs pèse environ 25 tonnes et est surmonté de pierres de linteau horizontales.

À l’intérieur du cercle se trouve un anneau de pierres bleues plus petites.

L’ensemble du monument, aujourd’hui en ruine, est orienté vers le lever du soleil au solstice d’été. Il est situé au milieu du complexe le plus dense de monuments néolithiques et de l’âge du bronze en Angleterre.

Les archéologues estiment que l’ensemble de Stonehenge fut édifié entre 3000 et 2000 ans avant J.-C.

La digue et le fossé circulaires environnants qui constituent la phase la plus ancienne du monument ont été datés d’environ 3100 ans avant J.-C.
La datation au radiocarbone suggère que les premières pierres bleues furent soulevées entre 2400 et 2200 avant J.-C., bien qu’elles aient pu se trouver sur le site dès 3000 ans avant J.-C..

Stonehenge - le mythe détruit

Stonehenge est un monument classé, légalement protégé depuis 1882 lorsque la législation visant à protéger les monuments historiques fut introduite avec succès en Grande-Bretagne.

Le site et ses environs furent ajoutés à la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986. Stonehenge appartient à la Couronne, le terrain environnant appartient au National Trust.

Stonehenge a pu être un lieu de sépulture dès ses débuts. Les dépôts contenant des ossements humains remontent à 3000 ans avant J.-C.

Stonehenge - le mythe détruit

Stonehenge divise les experts

La théorie selon laquelle le site de Stonehenge aurait servi de calendrier solaire est remise en question. Deux scientifiques ont récemment publié une étude qui décrédibilise cette théorie.

Les menhirs de Stonehenge ne sont bien sûr pas qu’un amas de roches implantées de façon aléatoire.
Leur implantation en cercle a pu faire envisager que l’ensemble était une horloge solaire.
Au lever du soleil, au solstice d’été, les rayons éclairent directement le cœur de Stonehenge. Il semble indéniable que Stonehenge fut édifié tenant compte du  changement de saison.

Selon l’archéologue Tim Darvill, de l’Université de Bournemouth, Stonehenge serait un « ordinateur néolithique » chronométrant le temps qui passe. Il s’agirait alors d’un « calendrier perpétuel », basé sur une année solaire de 365,25 jours, selon le calendrier égyptien.

Lever du soleil à Stonehenge

Cette théorie est mise à mal par le mathématicien Giulio Magli de l’Université polytechnique de Milan et l’astronome Juan Antonio Belmonte de l’Institut d’astrophysique des îles Canaries.
Ces deux scientifiques considèrent que la théorie de Tim Darvill serait basée sur « une série d’interprétations forcées », de « pseudoscience numérologique » et « d’analogies non étayées avec d’autres cultures ».
Selon eux, il n’est pas difficile de retrouver des chiffres spécifiques dans les édifications préhistoriques.

Ces deux scientifiques envisagent qu’il est  peu probable que la structure ait été suffisamment précise pour distinguer des changements dans le mouvement quotidien des rayons du soleil.
Autrement dit, faire correspondre le lever du soleil un jour précis avec une pierre spécifique est vraisemblable, mais identifier un jour de l’année l’est beaucoup moins.
La théorie avançant que le calendrier serait d’origine égyptienne est improbable.
En effet, la première mention d’un système de division du temps en Égypte remonte à environ 2 000 ans après la création de Stonehenge.

Photographies :  Pete Linforth de Pixabay , Diego Delso, delso.photo, License CC-BY-SA , Petr Kratochvil, Dave 

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