Cueillette du thé en Malaisie
La cueillette du thé en Malaisie est un reportage (texte et photographies) qu’Éric Pasquier produisit. La « Boh Plantation » que visita le photojournaliste se situe dans les Cameron Highlands, dans l’État de Pahang, le plus grand de la Malaisie péninsulaire.
La consommation de thé en Malaisie n’est pas un phénomène récent.
A l’origine, cette habitude est due aux diasporas chinoises puis à la colonisation britannique. L’évolution des modes de vie a permis à cette boisson d’atteindre toutes les couches de la société malaise, et particulièrement avec le teh tarik ou « thé tiré » qui est un mélange de thé noir, de lait concentré et de sucre.
En 2012, Lipton lança une campagne de promotion du teh tarik comme la boisson nationale malaisienne.
Il faut reconnaître que la préparation du teh tarik est un spectacle en soi, chorégraphiée et accompagnée en musique.
L’association du thé en Malaisie organisa même, dans les années 2010, des concours de préparation du teh tarik.
Le thé est bu à toute heure de la journée, avec une tradition du thé de 17h datant de la présence britannique.
La consommation annuelle de thé atteint presque le kilogramme par personne.
C’est ainsi que la Malaisie est devenue le 14e pays au monde qui consomme le plus de thé.
La production de thé en Malaisie
La cueillette du thé en Malaisie est pénalisée par le changement climatique ainsi que par la pénurie de main-d’œuvre. Il faut également compter avec la concurrence de l’huile de palme, moins chère mais plus facile à produire.
BOH, la première grande entreprise de culture et de traitement du thé en Malaisie, possède la moitié des surfaces cultivées (1 200 hectares) réparties comme suit : trois plantations dans les Cameron Highlands et une quatrième à Selangor.
BOH produit 70% du thé malais, soit 4 000 tonnes, et exploite ses plantations comme des lieux touristiques.
La production de thé est l’activité agricole la plus durable des Cameron Highlands.
La Malaisie exporte son thé vers l’Amérique du Nord, les Émirats arabes unis, le Japon, Singapour, Brunei, et l’Europe.
Le pays importe de 7000 à 8 000 tonnes de thé par an, d’Inde, d’Indonésie, du Viêt Nam, de Chine, du Sri Lanka, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Kenya, du Malawi, de Tanzanie, du Mozambique, d’Argentine et de l’Équateur.
Photographies : Éric Pasquier
Lire le reportage : Le thé des collines malaises