La pêche au thon aux Philippines

La pêche au thon aux Philippines

La pêche aux Philippines n’est pas un sujet mineur : les plus de 7 100 îles couvrent sept fois plus d’eau que de terre.

La pêche au thon fut longtemps artisanale, qui exploita les thons présents le long des côtes des Philippines.
Au début des années 1960, les responsables locaux de la pêche comprirent l’importance des stocks et envisagèrent une exploitation industrielle de la ressource thonière.
La pêche du thon devint en une vingtaine d’années une des principales activités halieutiques de l’archipel philippin.
En 1975, une nouvelle technique de pêche entra en application ; la pêche aux payaos (radeaux en bambous ancrés au large, sur de grands fonds).
Le thon albacore est le poisson le plus consommé en France.
Par voie de conséquence, aux Philippines, leader des exportations vers l’Europe, l’espèce est particulièrement menacée ! Les techniques traditionnelles ont souvent cédé la place à des modes peu sélectifs.

Chez les thoniers, les dispositifs de concentration de poissons (DCP) prennent une grande importance.

Le D.C.P. est un assemblage d’objets flottants qui se prolonge sous l’eau par des filets.
Les poissons sont attirés par ces étranges structures. Leur nombre et les balises GPS qui les complètent désormais sont à l’origine du problème de surpêche.
Les balises permettent de suivre la position de chaque DCP et les sondeurs informent les pêcheurs du volume exact de poissons concentrés autour du dispositif.
Plus de cent tonnes de thons peuvent ainsi être capturés en un seul coup de filet. Les captures sont beaucoup trop importantes considérant l’état des stocks.

Cette technique de pêche est à l’origine de nombreuses prises accidentelles.
C’est ainsi que des espèces sensibles ou en voie d’extinction tels les requins, les raies, les thons jaunes juvéniles dont les stocks sont déjà en partie surpêchés, sont également pêchés alors qu’ils n’étaient pas ciblés.

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